Otium

 
 
Nadia_Guerroui_Otium_2020_1.jpg
 
 
 

Je sens l'air chaud sur mes joues.
C'est une faille temporelle qui se soulève,
de tout temps l'humain a pu ressentir
la grâce d'une telle caresse.

Tout est là et m'emporte ailleurs,
dans les souvenirs lointains,
passés et à venir
de cette terre.

 
 
 
Nadia_Guerroui_Otium_2020_2.jpg
 
Nadia_Guerroui_Otium_2020_3.jpg
 
 
 
 
 
 
Nadia_Guerroui_Otium_2020_5.jpg
 
Nadia_Guerroui_Otium_2020_6.jpg
 
 

 

Etude, exposition hors les murs du S.M.A.K. Museum et du Cultuurcentrum dans un parc à Menin, Belgique
Septembre 2020

Otium, 2020
Verre. Dimension Variables.

Une plateforme de verre est posée au sol, sans altérer la ligne d'horizon. Son contour flirte avec l'étrangeté, ni un carré, ni un cercle, mais une forme intermédiaire proche de l'octogone. Elle matérialise la possibilité d'un temps de pensée libre et ouvert. Une invitation vers l’espace mental inspirée de l'étude dans sa signification musicale : une composition n'ayant pas pour vocation d'être entendue par autrui. L'apprentissage et l'exploration sont ainsi des refuges face aux injonctions de productivité. 

En relation avec le jardin, l’emplacement proposé pour cette expérience est significatif et incitatif, tel un point névralgique où différents univers se mêlent. De ce cadre, émane une sensation unique suggérée par la proximité visuelle entre des arches de rosiers et des drapeaux nationaux, ou encore entre la rivière/frontière et un chantier de construction. Le matériau implémenté est réduit à l'essentiel pour conférer les rôles décisifs aux pérégrinations mentales et mouvements du visiteur : sculpter le regard, évoquer la tranquillité et la contemplation en mettant en lumière les qualités poétiques du jardin. Une mise en valeur dans le dépouillement, non pour lui conférer une valeur surajoutée, mais plutôt pour révéler ses valeurs intrinsèques insoupçonnées. 

Photos : Nicolas Kengen