The Other Sleeps in
All Things Around

 
 
 
 
 
 
 
 
 

(2) Friction in Plain Sight VI, 2021

 
 
 

(3) Friction in Plain Sight III, 2020

It all started with
a perfect moment
so perfect
that I closed my eyes
in the hope of making it last forever 

That’s when
my absurd desire
to freeze time
was born

When I opened my eyes,
this perfect moment
was gone
and every hope
to catch it again
was vain

 
 
 

(4) Friction in Plain Sight II, 2020

 
 
 
 

(5) Phosphène, 2021

 

 

Vues d’exposition, The Other Sleeps in All Things Around, Wonnerth Dejaco Gallery, Vienne, Autriche
2021

(1) Vegetal drunkness, 2021
Lors de l’inauguration de l’exposition The Other Sleeps in All Things Around, à Vienne le 2 septembre 2021, Vegetal Drunkness a été projetée dans la cour intérieure, sur le haut de la façade faisant face à l’espace d’exposition. Les tâches de lumières floues et fuyantes se sont révélées au fur et à mesure de la tombée de la nuit. Dans les semaines qui ont suivi, la vidéo-projection n’a été visible que vers la fin de l’exposition - lorsque le soleil s’est couché suffisamment tôt, avant la fin des heures d’ouverture de la galerie.

(2) Friction in Plain Sight VI, 2021
En employant le textile à l’échelle de l’architecture, l’intention est d’estomper les limites entre premier et arrière plans et entre l’œuvre d’art et son environnement.
Ce voile fin/gracile prend son autonomie en se distançant de toute paroi, il se révèle par l’iridescence et le moirage, dessin ondulatoire issu de la superposition de deux trames. L’évanescence subtile de cette vibration varie au gré de l’angle de vue, de l’intensité de la lumière et des mouvements d’air induits parfois par le passage des corps. Elle nécessite une attention particulière.

(3) Friction in Plain Sight III, 2020
Au premier abord, cette série de travaux apparaît silencieuse au point de presque se mêler avec son arrière-plan. Pourtant, lorsque l'on s'en approche à la recherche d'un angle favorable, des lettres mattes se révèlent. Ainsi, dépendamment de l'expérience de chacun, soit ces poèmes restent imperceptibles soit ils sont rencontrés activement et volontairement. En contraste avec les flots annihilant d'images et d'informations, ce jeu avec la perception et l'attention vise à laisser place à notre libre-arbitre. Il incarne également ma relation personnelle à la poésie : j'oscille en permanence entre le besoin de sa profondeur et de ses émotions et le besoin de distance et de légèreté.

(4) Friction in Plain Sight II, 2020
Cette photographie en gros plan d'un textile vibrant se place sur la frontière floue et ténue entre abstraction et réalité - afin de suggérer l’étendue spatiale.

(5) Phosphène, 2021
Phosphene is based on a collection of sunlight patches photographed over a few years, whose blurred outlines are models for wall paintings. This play with the outer limits of human vision and attention is also accentuated by the very subtle contrast of colors between the applied varnish and its background. The outlines of the painted sunlight patches appear more defined from afar and vanish while approaching them. Up close, dizziness and eye floaters might take over the clarity of the field of vision. The juxtapositions of different shades of similar whites can be demanding for the eyes. It echoes, for example, with the visual fatigue experienced after prolonged time behind screens. Thus, the biological limitations of the human eye open to other ways of seeing, beyond the utterly phenomenological dimensions.

Photos : Peter Mochi